Yulin
Sous ce froid qui me brûle la peau
Comme un chalumeau, l’aube nue
Étincelle et s’étire Ô Dio
Mio ta piété disparue
Sur ce pavé froid, derrière l’étau
De l’effroi qui m’étreint n’est plus
Qu’un murmure étouffant le sanglot
Des oiseaux dont le chant s’est tu
Si j’étais cage
Un sauvage
Un carnage
M’aimerais-tu ?
Si j’étais peur
A genoux
Te supplier
Me verrais-tu?
Oh dis
Si j’étais pire
Que le pire
De tes désirs
Me voudrais-tu?
Si j’étais rage
Cet orage
Qui est en toi
M’aimerais-tu ?
Ô Dio Mio, Ô Le Père
Miséricordieux me vois-tu ?
M’entends-tu? Où porte ma prière ?
Viens demain, vienne le salut
Quand l’espérance en nous ne tient
A presque plus rien, sauras-Tu
Me mener au repos des anciens
Sur mon chemin, Ta main tendue?
Si j’étais cage (…)
Ô Dio Mio, Ô Le Père
Miséricordieux me vois-tu ?
M’entends-tu? Où porte ma prière ?
Viens demain, vienne le salut
Et si les filles
Te trouvent beau
Te déshabillent
M’aimeras-tu?
Si j’étais fer
Et enfer
Indiffé-
Rence absolue,
Oh dis
Si j’étais là
Pour le Dahrma
Ton avatàra
Que dirais-tu ?
Si j’étais sang
Et Di Yu,
Yaojing
M’aimerais-tu ?
© Tous droits réservés – 2021
Aimer avant
J’y croyais dans mes rêves d’enfant
Tu le suis, tu le sais, tu le sens
Il est bien quelque part
Et le hasard aidant
J’y ai cru à l’aube de ma vie
Tu le vois, tu le veux, tu le vis
Il en garde l’espoir
Il en rêve la nuit
Tous les jours
Toutes les nuits
Toutes les heures
Et le cœur et le corps
Aimer avant la mort
J’y ai cru debout et invaincu
Tu l’attends, tu le tais, tu le tues
Il a pu l’ignorer quand il l’a reconnu
Mais on l’a reconnu
J’y croirai bien que passe le temps
Tu te noies, tu te nies, ânonnant
Des bonheurs inventés
Qu’il sème à tous les vents
Tous les jours
Toutes les nuits
Toutes les heures
Et le cœur et le corps
Aimer avant la mort
Les détours
Les défis, les erreurs
Malgré tout, plus encore
Aimer avant la mort
J’y croirais même en étant au bout
Tu l’a fait, tu l’a fuis, tu t’en fout
Sans lui il n’est de vie
Qui ne tienne debout
© Tous droits réservés – 2021
Vincent B. (Nolo Contendere)
Vincent B. a les yeux acier d’un loup des steppes
D’un aigle des rocheuses
D’un tigre du Bengale
A le feu sacré et aussi sec
Incendie la famille :
Charles et Sadie
Charles et Katie,
Charles et Leslie
Charles et Bobby
Ou encore Charles et Charles
How I dream the world could ever be
Handled by the likes of Vincent B.
Nolo contendere
Pour le foutoir à Cielo Drive
Nolo contendere
Pour le bordel sur Waverly Drive
Nolo contendere
Pour le sang, pour le « pigs », pour le « War »
Nolo contendere
Pour les coups de crosse et de poignards
Nolo contendere
Vincent B. a la gnaque, est ok, au taquet
Traquant à coups de piques
Les toquées de Spahn Ranch
Etincelle et tel une allumette
Incendie la famille :
Charles et Sadie
Charles et Katie,
Charles et Leslie
Charles et Bobby
Ou encore Charles et Charles
© Tous droits réservés – 2021
Hiroshima
Nos horizons atomisés
Mes neurones en neutrons, assez
Des fleurs qui n’ont plus de parfum
Des arbres morts dans le jardin
La bombe que tu as larguée
Le silence qui sonne à la porte
Et tout ce que l’usure emporte
Après des années d’indulgence
Vient le jour où l’on perd patience
Et l’on sait que nos vies sont mortes
J’ai laissé mon cœur et mon âme
Sans mots dire embrassé la lame
Je suis devenu Mishima
La meuble terre d’Hiroshima
Tu vois j’aurais aimé te dire
Les heures où j’ai tu le plaisir
Ces heures où l’on nie le bonheur
La tranquillité de nos cœurs
Sans présager de l’avenir
On reçoit autant que l’on donne
Puis vient l’heure où l’on s’abandonne
Et ça me rassure quelque part
Lorsque l’on se dit au-revoir
Je sais que moi, je nous pardonne
J’ai laissé mon cœur et mon âme
Sans mots dire embrassé la lame
Je suis devenu Mishima
La meuble terre d’Hiroshima
Et pour te déclarer la flamme
Qui brûle en moi, ce cri d‘alarme :
Je suis devenu Mishima
La meuble terre d‘Hiroshima
© Tous droits réservés – 2021
Suite 440-41-43
Place de la concorde
Dieu de miséricorde
Suite au dernier étage
Je suis bien las
Place de la concorde
Tout ce qui me raccorde
À la vie c’est mon
Portacath
Aux miroirs, au plaisir
À toutes ces heures à jouir
À ma gueule en morceaux
À ma bouche en lambeaux
Aux rires à jamais perdus
À 34 années foutues
À la mort qui s’avance
Comme une délivrance
Au milieu de la nuit
Chaque fois que j’expire
Mon sang s’enfuit de moi
Je suis bien las
Une avenue dans Paris
Pierre Ier de Serbie
Alors que je me noie
Teddy aboie
Aux courage, au martyre
À cette nuit à subir
À mes amis trop tôt
Partis, à leurs sanglots
Aux rires à jamais perdus
À 34 années fichues
À la morte espérance
Qui ricane en silence
Suite 440/41/43
Le Crillon, tombe étrange
Je suis bien las.
© Tous droits réservés – 2021
Le revenant
Je reviens de divorce
Je suis rentré chez moi
Pas tout à fait un autre
Pas le même à la fois
Renouer le cordon
Couper dans la rupture
Pas tout à fait un autre
Mais d’une autre nature
Moi tout seul à la carrière ?
A casser du caillou ?
Des clous !
Et solo à la manœuvre ?
À traquer le bon trèfle ?
Des nèfles !
Quitte à perdre la vue
D’ensemble où l’on était
Artisans, ados perdus
Copains comme gorets
Ces années de vide s’arrosent
Je te rassure c’est pour un tour
C’est pour lui et moi, faux jumeaux
Par-delà tout c’est par amour
Oublie l’ancien, défait la pose
Je te rassure c’est pour un tour
Ce nous en moi est assez beau
Pour lui consacrer un retour
Par-delà tout c’est par amour
© Tous droits réservés – 2021
Iron-Skies
Lui ou moi à l’Oxo ?
On finirait pendu !
Et au cadavre exquis ?
Etendus sous le marbre !
Revenus sans bobos
Des excès défendus
On a pris le maquis
La fleur au bout du sabre
(Au clair…)
A chacun sa foi, son violon d’Ingres
Pour rompre les chiens
Deux c’est plus sain
Iron c’est moi, Skies c’est lui
Iron AC, Skies CL c’est dit
Acier for me, cieux for him
Cieux d’aciers, Iron Skies pour la rime
Dans ce monde infernal
Une voûte de métal,
Point final.
Lui ou moi en métro
On finirait dessus
La rame en confettis
Funèbre carnaval
Quand on se prend au mot
Comme au jeu le sais-tu ?
Le cœur est un abri
Comme un ciel de métal
(Idéal…)
A chacun sa foi ou son absinthe
On prie, on avale,
Seul, on s’éreinte
© Tous droits réservés – 2021
7ème ciel
Hey
Je t’ignore
Je t’adore
Je bouge
Et
Le nuage
Le partage
L’orage
Est
Dans ma tête
Tu m’arrêtes
Tu bouges
Est-
Ce que tu m’aimes
Dis-le même
Si ce n’est
Plus moi
Que tu vois
Au 7ème ciel
Plus moi
Quand tu vas
Au bord du sommeil
Hey
Je me plonge
Dans tes songes
Ton regard
Et
Dans ce bleu
Un aveu
Car ce n’est
Plus moi (…)
© Tous droits réservés – 2021
Extrême Sibérie
Iceberg, droit devant ! Aimais-je vraiment
Pour aller m’encastrer sur un 13ème pilier ?
J’te l’dirai sans détour, j’me tuerai à l’amour
Une année en enfer, un passage ordinaire
J’en aurai vu du temps passer perdu / perdant
Je te l’dirai
Je te le dis
Moi sans toi ici
C’est l’extrême Sibérie
C’est l’absolu dépit
C’est le total ennui
Et la mort qui sourit ;
C’est l’extrême Sibérie
L’excès qui me délie
De ce mortel ennui
De toi qui me poursuit
Basculer en arrière, déborder ma rivière,
Et inonder mon champ de vision pour longtemps
Puis la nuit se fait jour, et mes rêves s’encourent
Je rejoins mon hiver, les plages sous la neige
Je revois la photo où l’on nous voit de dos
Je te l’dirai
Je te le dis
Moi sans toi ici
C’est l’extrême Sibérie (…)
© Tous droits réservés – 2021
Aujourd’hui je fais la fille
Tes talons aiguilles, ce soir je te les pique
Idem pour ton soutif et ton super lipstick
Oui tes Louboutins, ton Victoria’s Secret
M’iront vachement bien, deux minutes et j’suis prête
Aujourd’hui je fais la fille
Je vais devenir toi en personne
Dérailler, partir en vrille
A cheval entre la pute et la nonne
Sous ton mascara, je me sens légère
Enfilant tes bas, filant ventre à terre
Un taxi, Austerlitz, je vais chez ton Jules
(Garce!)
Imagine la surprise au moment où je l’en-
Lace !
Aujourd’hui je fais la fille
C’est mon tour de dépasser les bornes
Tu sais bien ce que l’on dit:
Belle et rebelle ou conne et re-conne
Je me suis mal tenue – C’est le moins qu’on puisse dire ! – En te faisant cocu – Tu m’as plutôt fait rire – Ne va pas voir mon Jules, il ne va pas aimer – Ca ma jolie, à voir, tout peut toujours changer
Je me suis mal tenue, mais ‘faut me pardonner – Te pardonner ? Mon cul ! C’est à Jules de juger !
Il ne va rien comprendre, ta perruque penche à droite / Mais quand on sait s’y prendre, ce genre de détail passe / Il va t’en coller une, on pourrait discuter ? / Ma chérie, à mes yeux, il est comme apaisé / Je me suis mal tenue mais je n’veux pas te perdre / En amour c’est classique, on pleure ou on s’emmerde
Aujourd’hui je fais la fille
Princesse, Amy, SS Elga, ou Hermione
Aujourd’hui je fais la fille
Lady Di, Tabatha, coincée ou trop bonne
Aujourd’hui je fais la fille
Aujourd’hui je fais la fille
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Mater Doloresa
Faut-il que le tonnerre ou le feu des enfers
Te mènent jusqu’à moi
Mater Doloresa?
Dessous mon cœur qui bouge, comme un horizon rouge
Ce deuil qui n’en finit pas
Alors que tu es là
Le temps pissant sur l’innocence
Au pire donne souvent naissance
Écoute un peu, Tina chérie, j’ai de quoi napalmer ta vie
Entends-tu ce cri, cette voix
A la naissance comme au trépas?
C’est toujours moi, Tina chérie, coronovirussant tes nuits
Tes jours et tout c’que tu voudras
L’amère amante, ton omertà
Comme un trésor de guerre, une émotion primaire
Survit encore en moi
Mater doloresa
Ton amnésie qui danse au feu de mon enfance
N’aura pas eu je crois
Raison d’elle ou de moi
L’amour quand il ressemble à ça
Se transporte comme une croix
Écoute un peu Tina chérie, j’ai de quoi napalmer ta vie
Entends-tu ce cri, cette voix
A la naissance comme au trépas ?
C’est toujours moi, Tina chérie, coronovirussant tes nuits
Tes jours, et tout c’que tu voudras
L’amère amante, ton omertà
Écoute un peu, Tina chérie, ce faucon qui lance son cri
Quand dans ton ciel il se déploie
Quand je me rapproche de toi :
C’est toujours moi, Tina chérie, moi, je, moi, MOI à l’infini
Trois clous, un marteau, une croix
Surtout ne me remercie pas
Écoute un peu Tina chérie…
C’est toujours moi Tina chérie…
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Adeus
À l’heure où j’écris ces lignes
À quoi bon espérer un signe ?
Solitude à ne rien voir
Qu’un mirage au fond du miroir
Ça n’arrive qu’une fois
Ça m’est arrivé, à moi
A moi et à qui?
A qui d’autre ici-bas s’il
Me l’a dit je ne m’en souviens pas
Adeus meu amor
Pare
Adeus vida
M’endormir
Enfin… Pare
Pare
Adeus
Deus
Le chemin fut long et bref
Une lueur dans les ténèbres
Quand ton sourire illumine
Les minutes où s’achèvent ces lignes
Adeus meu amor
Pare
Adeus vida
M’endormir
Enfin… Pare
Adeus
Adeus
Deus
Le sol chaud de l’été
Combien d’amants dans la ville ?
Puis la nuit m’est doux
Linceul
Voyageur immobile
Adeus… Plein soleil… Aveuglé
Et ma vie
Qui sait?
D’une beauté
Achevée
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